1.2.25 Prise en charge des personnes en fin de vie Temps estimé :6 minutes 164 points de vue Auteurs Version PDF de la VATélécharger 1 But et objectif La procédure à suivre en cas de décès à l'hôpital doit être réglementée en tenant compte des exigences légales, de la charge émotionnelle élevée des proches et des collaborateurs de l'hôpital et en connaissant les conceptions religieuses du patient. La gestion des fausses couches ou des enfants mort-nés doit être incluse dans la réglementation. 2 Champ d'application Prise en charge des personnes en fin de vie et de leurs proches. Relations avec les parents en cas de fausse couche ou de naissance d'un enfant mort-né 3 Description 3.1 Généralités Les relations avec les mourants doivent être dignes et respectueuses. Il s'agit avant tout de préserver l'honneur de la mémoire, en particulier lorsque les circonstances concrètes la mettent en péril. Les volontés du mourant concernant sa fin de vie doivent être respectées dans la mesure du possible. La vision du monde a ici un poids particulier. Dans la mesure du possible, l'équipe soignante doit s'informer à ce sujet. 3.2 Obligations du médecin Le médecin est tenu d'aider les mourants à mourir dans la dignité. Les principes de l'accompagnement médical des mourants doivent être respectés : soins palliatifs dans l'assistance et le souci des soins de base Les mesures qui ne font que retarder la survenue de la mort doivent être évitées ou arrêtées. Le soulagement des souffrances des mourants est une priorité. L'information du mourant sur son état et les mesures possibles doit être véridique. Les directives anticipées et autres déclarations de volonté concernant le traitement et les soins médicaux et infirmiers doivent être respectées. 3.3 Rites religieux Les rites spécifiques doivent être identifiés en collaboration avec les représentants des communautés religieuses. Leur observation doit être rendue possible par des conditions environnementales appropriées. La condition préalable est que les personnes impliquées dans les soins soient familiarisées avec cette pratique. Pour les patients chrétiens, un ecclésiastique doit être appelé à la demande du mourant. Les proches ou les membres de l'équipe peuvent réciter des prières. Cette démarche doit être encadrée par les aumôniers de l'hôpital.Dans l'Église catholique romaine, les Églises vieille-catholique et orthodoxe, l'onction des malades (autrefois appelée "extrême-onction") est considérée comme un sacrement. Le souhait d'avoir un prêtre pour l'accomplir doit être pris très au sérieux. Tout retard doit être évité en toutes circonstances. Cela est particulièrement vrai en cas de danger de mort imminent, où le sacrement de la mort proprement dit est célébré sous forme de Sainte Communion avec réception de l'hostie, qui doit fortifier l'âme lors du passage à la vie éternelle.Pour les membres de la communauté des Témoins de Jéhovah, les considérations relatives au prélèvement d'organes doivent être évitées, car les croyants s'y opposent fermement. Pour les Juifs, les proches et, s'ils le souhaitent, un ecclésiastique doivent être informés à temps. Si les mourants le demandent, il convient d'aller chercher une Torah, les juifs ne perdent jamais l'espoir de guérir. Chaque personne doit vivre le plus longtemps possible et servir ainsi Dieu. Les mesures visant à raccourcir la vie sont souvent strictement refusées. Une fois la mort survenue, une plume de duvet est posée sur le nez et la bouche au bout de huit minutes. Le fils ou le membre masculin de la famille le plus proche ferme les yeux et la bouche. Le corps est laissé seul pendant environ une demi-heure. Les juifs orthodoxes chargent la Chevra Kadichah ("communauté sainte") de continuer à s'occuper du corps. Les mains du défunt sont tendues le long du tronc. Le corps est lavé, vêtu d'une chemise blanche, recouvert d'un drap blanc et placé de manière à ce qu'il soit orienté vers la porte. Une bougie est allumée à hauteur de la tête. Les musulmans souhaitent souvent, lorsqu'ils meurent, être allongés le visage tourné vers la Mecque. Le mourant lève un doigt vers le ciel. Si la force fait défaut, un soignant peut aider. La profession de foi est prononcée à cette occasion. Le mourant doit se voir offrir quelque chose à boire, car un musulman ne doit pas mourir de soif.Les adeptes de l'hindouisme et du bouddhisme souhaitent créer un environnement silencieux. Le bouddhiste médite en mourant, ce qui est pour lui un chemin vers une nouvelle vie. Un prêtre bouddhiste ou un ami doit avoir la possibilité de veiller le défunt. 3.4 Gestion des fausses couches et des enfants mort-nés Après une fausse couche ou un enfant mort-né, la volonté exprimée ou présumée de la parturiente doit être connue. Il convient de parler avec empathie de la suite des événements avec la patiente et d'accepter le poids de l'événement en saluant et en disant au revoir à l'enfant. Il faut toujours penser à un baptême d'urgence. L'aumônerie de l'hôpital doit en être informée. Les entretiens avec un(e) aumônier(e) doivent être encouragés.Une stratégie de transmission de l'annonce du décès doit être mise en place. Le partenaire ou une autre personne de confiance doit pouvoir être présent auprès de la femme concernée si elle le souhaite. Il faut veiller à ce qu'elle soit séparée du service d'obstétrique. Les enfants plus âgés doivent être nommés et un bracelet doit être attaché à leur poignet. L'enfant doit être baigné, nettoyé, enveloppé dans un linge et éventuellement habillé. Ce n'est que dans cet état qu'il devrait être montré et donné à la mère/aux parents. Il convient également de créer des objets souvenirs et de remettre aux parents, par exemple, une carte avec la photo et l'empreinte de l'enfant. Il faut toujours parler d'un enfant et d'une naissance. 3.5 Traitement des personnes décédées D'autres exigences rituelles doivent être respectées après le décès. Des indications à ce sujet se trouvent dans la VA 1.2.26 Traitement des personnes décédées. 4 Documentation Décision d'arrêt des traitements actifs et passage aux soins palliatifs Information des proches Notification Aumônerie Information du patient, entretien sur les manifestations de la volonté Moment du décès 5 Ressources 5.1 Espace Les personnes en fin de vie doivent être allongées seules dans une chambre qui offre suffisamment de place pour les proches. La pièce doit être adaptée aux actes rituels. La plupart du temps, l'obscurité est souhaitée. L'utilisation de bougies allumées doit être décidée. La salle de bain ou la salle de pansements ne sont pas des lieux dignes. Un transfert dans un hospice ou une unité de soins palliatifs doit être envisagé. 5.2 Personnel L'aumônerie de l'établissement doit être prévenue si les patients en expriment le souhait. Un membre de l'équipe est désigné et libéré pour l'encadrement rapproché. L'encadrement doit être empathique, mais réservé. Une préparation et une formation appropriées à la tâche doivent précéder. 5.3 Temps nécessaire L'encadrement n'est pas entièrement lié. Elle doit cependant pouvoir être appelée à court terme en cas de besoin. L'accompagnement en fin de vie peut être nécessaire pendant quelques heures, voire quelques jours. 6 Compétences Aumônier pour les actes rituels et l'assistance empathique Soins médicaux Soins pour assurer les conditions matérielles, accompagner les proches, maintenir les soins. Le traitement médical s'arrête face à la mort - les soins ne s'arrêtent jamais. 7 Remarques et commentaires 8 Documents à fournir 8.1 Littérature, réglementations Principes de l'Ordre fédéral des médecins concernant l'accompagnement médical des mourants:2011 (Deutsches Ärzteblatt | Jg. 108 | Heft 7 | 18 février 2011) http://www.bundesaerztekammer.de/fileadmin/user_upload/downloads/Sterbebegleitung_17022011.pdf 8.2 Définitions Malades ou blessés en fin de vie présentant une défaillance irréversible d'une ou de plusieurs fonctions vitales et dont la mort est attendue à brève échéance. [Principes BÄK 2011] Placements Aucune installation 1.2 Orientation des patients -Précédent 1.2.24 Utilisation de la contrainte directe Prochain- 1.2 Orientation des patients 1.2.26 Relations avec les personnes décédées